Sandra Bullock dans Gravity, d’Alfonso Cuarón (2013). Collection Christophel.
La volonté du réalisateur Alfonso Cuarón était sans appel: des astronautes en mission dans l’espace ne sont pas maquillés. Du blush ou du rouge à lèvres quand on a la tête enfermée dans un bocal et le corps dans une combinaison Bibendum? « No way ! » C’est donc nude qu’apparaissent Sandra Bullock et George Clooney dans Gravity. Tels que la nature les a faits, en 3D, plans rapprochés et éclairés par des effets censés alterner la réflexion solaire.
Ce jeu de clair-obscur reprenant l’idée chère aux peintres flamands de la lumière comme source de beauté n’a pas empêché l’actrice (et paraît-il plus encore l’acteur) de s’inquiéter du résultat. «Nous allions être vus dans le moindre détail (la vidéo numérique ne laisse rien passer) sur des écrans géants. Franchement ? C’était assez effrayant.» Une question toutefois: si ce parti pris «no make up» est vrai, pourquoi trouve-t-on créditée à la six cent soixante-cinquième ligne du générique (on a compté), la mention de «Pamela Westmore make-up artist to ms Bullock» ?
http://next.liberation.fr/cinema/2014/06/02/cinema-soigner-son-grimage-de-marque_1008019